Les écoles d'ingénieurs internes aux universités
Publication : 10 novembre 2017
©Lajos Repasi-iStock.com - Les écoles d'ingénieurs universitaires ont su nouer des partenariats avec les entreprises.
La formation d'ingénieur a longtemps été dispensée seulement dans des écoles extérieures aux universités. Depuis quelques dizaines d'années cependant, ces dernières ont développé des filières conduisant à des diplômes reconnus par la CTI (Commission des titres d'ingénieur).
Un recrutement diversifié
La moitié des écoles universitaires recrutent directement après le bac, pour 5 ans d'études. Les autres sont accessibles avec un niveau bac + 2. La sélection à l'entrée s'opère soit sur examen du dossier et entretien, soit sur épreuves écrites et/ou orales, souvent communes à plusieurs établissements.
Après le bac. Si les bacheliers S sont majoritaires, les écoles d'ingénieurs universitaires admettent aussi les bacheliers STI2D et STL. Un concours commun (concours Geipi Polytech) à 15 écoles a été mis en place spécialement à l'attention de ces derniers. Une fois admis, selon les établissements, les élèves suivent le cycle préparatoire avec des cours adaptés ou sont accueillis dans un IUT partenaire pour préparer un DUT tout en bénéficiant d'un tutorat. À l'issue des 2 ans, ils rejoignent le cycle ingénieur.
À noter : la plupart des écoles du réseau Polytech, qui regroupe 13 écoles universitaires, s'ouvrent également aux étudiants issus de PACES (1re année de santé) et leur proposent d'entrer directement en 2e année de cycle préparatoire, avant d'intégrer le cycle ingénieur de 3 ans.
Après un bac + 2. Les profils admis à ce niveau sont plus diversifiés que dans les autres établissements. Les élèves de prépa représentent environ un tiers des inscrits (contre 40 % dans l'ensemble des écoles). À l'inverse, les titulaires de DUT ou de BTS sont accueillis plus largement (environ un autre tiers), tout comme les diplômés de licence ou de master.
Pas ou peu de droits de scolarité
Comme dans les autres écoles d'ingénieurs publiques de l'Enseignement supérieur, les droits de scolarité s'élèvent, en 2017-2018, à 610 euros, auxquels il convient d'ajouter la contribution unique "vie étudiante", qui remplacera dès 2018 la cotisation de Sécurité sociale. Par ailleurs, les étudiants boursiers sont exonérés des frais de scolarité. Ceux-ci sont d'ailleurs majoritaires dans les écoles universitaires, presque deux fois plus nombreux que dans l'ensemble des écoles d'ingénieurs.
La carte d'étudiant délivrée aux élèves leur permet de profiter de toutes les infrastructures du campus sur lequel ils sont accueillis : équipements sportifs, restaurant universitaire, bibliothèque, etc.
L'atout recherche
Loin des grands amphis bondés, la majorité des enseignements se fait en classes à effectifs réduits, en TD (travaux dirigés) et TP (travaux pratiques). Les conditions d’études sont donc favorables, d’autant que les écoles internes ne manquent pas de professeurs permanents.
De par leur statut, les enseignants sont également chercheurs. Les étudiants bénéficient donc d'une formation à la pointe et peuvent être associés aux travaux des laboratoires partenaires. Ceux qui sont intéressés par la voie de la recherche trouveront facilement à faire des stages dans l'un de ces laboratoires.
Jeunes pour la plupart, les écoles internes aux universités jouissent d'une notoriété moins forte que les grandes écoles du type Centrale-Supélec, Mines Paristech ou Ponts. Cependant, souvent positionnées sur des créneaux d'activité précis (par exemple, l'ingénierie marine à SeaTech Toulon La Garde, l'énergétique à l'ENSGTI Pau, etc.), elles disposent d'une bonne reconnaissance auprès des professionnels de leur domaine.
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